Les humanités digitales


 L’école biblique de Jérusalem utilise ce titre pour désigner son projet d’une plateforme collaborative internationale sur l’internet.  Les biblistes établissent et annotent les textes mêmes dans leurs contextes, rejoints par les spécialistes des disciplines liées aux vingt-neuf rubriques d’annotation : études juives, patrologie, Orient ancien, archéologie, liturgie, théologie, lettres classiques et modernes, histoire de l’art…(1)

Dans le cadre de ce projet on comprend qu’il s’agit de la forme digitale d’études linguistiques et littéraires. Mais quel sens donner à la proposition de cette expression en particulier ? Comment peut-on comprendre “l’humanité digitale” ?

Avant d’aller plus loin, il peut être utile de rappeler que “digital” veut dire tactile, et quand on l’utilise pour parler de l’informatique, cela inclut tous les supports aux contenus virtuels auxquels on accède par le toucher des doigts : que ce soit par un clavier ou par un écran tactile. En utilisant l’anglicisme “digital” on parle de numérique du contenu et non de la façon dont on y accède.

Pour aller plus loin, il faut d’abord évoquer la nécessité d’une formation à l’utilisation du contenu numérique ce qui veut dire en pratique, acquérir les compétences en matière de la lecture, de l’écriture, du langage du streaming et du podcast.

Ensuite, élaborer un projet pastoral qui permettra de transformer le contenu numérique en la pratique de l’évangélisation, de la catéchèse et des services.

A ceux qui imaginent que les livres numériques remplaceront les imprimés et que finalement l’humain sera remplacé par son hologramme, une autre vision peut être proposée : une humanité digitale où le numérique ouvre à une meilleure connaissance de l’humain, au service de son humanité.


(1) site : https://www.ebaf.edu/project-best/ , consulté le 7 juin 2021.


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