Rendez-vous manqué, le premier dimanche de juin à Melles.



Pour célébrer Saint Dominique Savio et prier pour les enfants, une messe "des familles" était prévue pour les enfants et les parents du parcours catéchétique. Indépendamment du fait qu'elle aura lieu ou pas, une question d'actualité peut être posée : comment parler aux enfants de la pandémie de coronavirus ?


L'Unicef sur son site (unicef.be), donne quelques indications.


L'avalanche d'informations qui circulent peut faire peur aux enfants, provoquer du stress, de l'anxiété. Une conversation avec eux est un grand remède et les aide à mieux comprendre ce qu'ils entendent et ce qu'ils voient, et selon leur cas, d'être touché de plus près ou de plus loin par les effets de la pandémie. Pour commencer, il est bon de prévoir un environnement rassurant qui permettra à l'enfant de s'exprimer par un dessin, une histoire, une activité. L'enfant ne peut garder en tête certaines questions, cela peut même l'effrayer. Alors, il faut aller jusqu'au bout de ce dialogue. Quand la conversation s'engage, il est important de veiller à ne pas minimiser ou ignorer les préoccupations de l'enfant pour qu'il s'assure qu'il peut parler à tout moment. Ses questions ne doivent pas déclencher des réponses toutes faites. Il est préférable de les chercher avec lui. Pour que l'enfant se sente protégé, il faut lui montrer comment procéder. Les enfants ont du mal à distinguer les images des écrans et la réalité. Alors, quand ils se croient en danger en regardant les images, on peut leur proposer un jeu, une activité de détente. Quand il apprend qu'un membre de la famille ou de l'entourage est tombé malade, il est bon de lui rappeler que cette personne est entre les mains du personnel soignant qui fait tout pour qu'il soit guéri. Quand l'enfant est malade, il faut lui expliquer que c’est mieux pour lui et pour ses amis qu'il reste à la maison ou qu’il aille à l'hôpital. Pour éviter que l'enfant soit la victime ou l'auteur de discriminations, il est nécessaire de lui expliquer que le virus n'est pas lié à l'origine des personnes, à leur langue, à leur couleur de peau. Souligner la solidarité et la générosité entre tous les humains. Enfin, un adulte peut soutenir un enfant que quand lui-même est bien. Quand il est stressé, il lui faut du temps pour partager ses sentiments, ses craintes avec son conjoint, ses amis.


Aux responsables pastoraux d'indiquer les références à l'Évangile (http://www.catho-pc.org/beatitudes/)


Les catéchistes sollicitent les enfants pour apporter du réconfort aux personnes malades, âgées, seules, isolées... Par exemple, tout près de nous, dans la paroisse des Béatitudes (doyenné de la Pévèle, en France), les enfants du KT ont envoyé aux personnes âgées des dessins, des cartes, des poèmes, de petits mots personnels, ils ont fabriqué un chapelet. Impliquer les enfants dans des activités de solidarité et leur donner la possibilité d'exprimer leur générosité cela va de pair avec l'esprit de l'Évangile.


Et quand la maladie de l'enfant ou de quelqu’un de son entourage lui pose des questions sur la souffrance et la mort,  il faut le voir comme un défit de la foi, qui est remises en question. Une telle confrontation appelle l'enfant, comme chaque croyant à convertir ses images de Dieu. On peut donc ouvrir ensemble le livre de l'Évangile, selon Mathieu par exemple, y choisir un récit mettant en scène Jésus avec un malade : un lépreux (Mt 8,1-4), le serviteur d'un centurion (Mt 8,5-13), la belle-mère de Pierre (Mt 8,14-15), un paralysé (Mt 9, 1-8), la fille de Jaïr (Mt 9, 18-26), deux aveugles (Mt 9, 27-31), la fille d'une Cananéenne (Mt 15, 21-28), l'épileptique (Mt 17,14-21). Laisser dire à l'enfant comment il mettrait en scène la personne de Jésus avec le malade de coronavirus, ensuite l'aider à faire référence à la passion, la mort et la résurrection de Jésus.


Dire à l'enfant qu'il est aimé par ses parents, ses proches, ses amis est fondamental, mais pas suffisant, il faut lui dire aussi que Dieu l'aime. Avec la souffrance et la mort, chacun est toujours seul, et seul Dieu peut l'accompagner en changeant “la solitude désolée” en présence habitée.

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