La pandémie et le service de l'Église aux malades.



La pandémie a engendré le confinement et le maintien exclusif des "besoins essentiels". Par décret. Ces mesures ont mis un frein radical à la mission de l'Église qui s'est vue ainsi séparée de ses frères et soeurs hospitalisés ou enfermés dans des maisons de repos. Ensuite vint la recherche des moyens par lesquels l'Église peut répondre à l'appel du Seigneur : "tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (cf. Mt 25,40)". Enfin, des actions concrètes, comme les communications par courrier et les appels téléphoniques, mais aussi des informations sur les émissions de l'eucharistie et de la prière du chapelet à la Radio, à la Télé ou sur l'Internet.

Mais il y a encore beaucoup à faire à l'avenir pour éviter qu'une pandémie ne paralyse les relations avec ceux qui en ont le plus besoin : les personnes hospitalisées, que ce soient des personnes âgées, des adultes ou les enfants, ou encore ceux dont la perte d'autonomie ne permet pas de vivre chez eux et qui se retrouvent dans des maisons de soins ou des maisons de repos. En somme, ce qui est à faire c'est prévoir un "plan pandémie" pour cette mission de l'Église.

Nous sommes très attachés aux traditions, mais aussi aux convenances et habitudes. Le temps de confinement et celui de déconfinement nous apprennent que le service actuel d'aumônerie a atteint une limite infranchissable. Peut-on imaginer que l'aumônerie cesse ses activités et laisse sa place aux soins spirituels ? Que ceux-ci dont les intervenants feraient alors partie du personnel soignant ne seraient de ce fait, plus éloignés des patients même durant une pandémie ? Certains ont passé ce cap et ils vivent dans ce genre de réalités. Au Québec, en 2011, une loi a changé la nomenclature des titres d'emploi du réseau de la santé et des services sociaux. À la place d'aumônier et d'animateur en pastorale, le titre d'intervenant en soins spirituels a été créé. "Devenir officiellement intervenant·e implique aujourd’hui une formation académique, un accompagnement sur le terrain (stage), une expérience pratique et un encadrement, ainsi qu’un soutien à l’intervention. Cela implique également la participation aux discussions des équipes de soins, l’inscription de notes au dossier des patient·e·s ainsi que la possibilité de référer ou de se faire référer par des collègues d’autres professions, bref un travail conjoint pour le bénéfice des patient·e·s." ( source : https://bleu.aptsq.com/etre-intervenant%C2%B7e-en-soins-spirituels-en-2020/, consulté le 13 septembre 2020).

Actuellement, les membres des aumôneries en Belgique sont à la disposition des Institutions pour une assistance morale, religieuse ou philosophique aux personnes hospitalisées et celles qui séjournent dans les maisons de soins et des maisons de repos. Autrement dit, les membres des aumôneries ne font pas partie du personnel soignant, alors en temps de pandémie leur service peut être mis à mal, comme cela a eu lieu dans le cas récent du Covid.

(source d'image : http://avenirensante.gouv.qc.ca/carrieres/intervenant-en-soins-spirituels, consulté le 13 septembre 2020)

 

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